Josephine Baker

PHOTO: Library of Congress

“Eh oui ! Je danserai, chanterai, jouerai, toute ma vie, je suis née seulement pour cela. Vivre, c’est danser, j’aimerais mourir à bout de souffle, épuisée, à la fin d’une danse ou d’un refrain.”

Première icône noire

On l’a connait grâce à sa jupe banane frémissante et sa danse désarticulée au doux rythme sur les plateaux des Folies Bergère et du Casino de Paris où elle vocalise « J’ai deux amours, mon pays et Paris ». Mais d’où vient-elle ?

Joséphine est née le 3 juin 1906 à Saint Louis dans le Missouri, de son vrai nom Freda Josephine McDonald, elle passe son enfance dans la pauvreté avant de s’intéresser à la danse et apprendre à danser. Elle grandit dans une famille blanche fortunée et travaillera dans le nettoyage de leurs maisons et sera la nourrice de leurs enfants, qui lui rappelait de ne pas embrasser le bébé de la famille.

A l’âge de 13 ans, elle trouve un emploi en tant que serveuse dans le club Old Chauffeur. Ses parents, tous deux artistes de spectacle, se produits dans tout le Midwest pendant la ségrégation, et amenaient souvent Joséphine sur scène pendant leurs spectacles. Grâce à ses parents elle dansait souvent dans la rue et collectait de l’argent auprès des spectateurs. Finalement, elle finit par attirer l’attention d’une troupe de théâtre afro-américaine, c’est donc à l’âge de 15 ans qu’elle s’enfui et commença à se produire avec le groupe.

Des années plus tard elle rencontrera Willie Wells et connaitra un bref mariage à ses côtés. Bien que ce fût inaccoutumé pour une femme de son époque, Joséphine ne dépendait jamais d’un homme pour obtenir un soutien financier.

Grâce à son talent elle commence à connaître le succès à Broadway. Dans les années 1920, elle s’installe en France à Paris et devient rapidement l’un des artistes interprètes les plus populaires et les mieux rémunérés d’Europe. Joséphine se maria et divorça trois fois : avec l’Américain Willie Baker en 1921 (dont elle a choisi de garder le nom de famille), le Français Jean Lion en 1937 (dont elle a obtenu la citoyenneté française) et le chef d’orchestre français Jo Bouillon en 1947 (qui élever ses 12 enfants adoptés).

Une artiste aux multi-facettes

Sa carrière évoluera dans la société parisienne intégrée lorsque qu’elle se produit dans La Folie du Jour au Théâtre Follies-Bergère. Sa performance à couper le souffle, avec ce costume de 16 bananes enfilées dans une jupe reste encore célèbre, et cimenta son statut de célébrité. Josephine a rivalisé avec Gloria Swanson et Mary Pickford en tant que femme la plus photographiée au monde. Elle joua dans deux films au début des années 1930, Zou-Zou et Princesse Tam-Tam.

Josephine Baker in her infamous banana skirt (1927)

Joséphine travailla pour la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle joua pour les troupes et était une correspondante respectable de la Résistance française et un sous-lieutenant de l’armée de l’air auxiliaire des femmes. Elle a été ensuite couronnée de la Médaille de la Résistance et a été nommée Chevalier de la Légion d’honneur par le gouvernement français pour son travail acharné et son dévouement. Elle se consacra par la même occasion pendant les années 1950 et 1960 à la lutte contre la ségrégation et contre le racisme aux États-Unis. L’Association nationale pour l’avancement des gens de couleur (NAACP) a célébré le 20 mai Josephine Baker Day en l’honneur de son dévouement et sa lutte pour cette cause.

Joséphine Baker restera la Première icône noire à mettre sa popularité au service des autres tout en s’engageant pour la cause des Afro-Américains et en soutenant les idées de Martin Luther-King. Artiste reconnue au multi-facettes et mère de 12 enfants adoptés, protectrice des animaux, Joséphine Baker restera un modèle encore aujourd’hui.

Malheureusement après son retour sur scène en 1973, Josephine Baker décéda d’une hémorragie cérébrale le 12 avril 1975 et fut inhumée avec les honneurs militaires.

Nous devons mener la vie que nous souhaitons et cela sans regrets…

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