Paulette Nardal

« Césaire et Senghor ont repris des idées que nous avons brandies, et les ont exprimées avec beaucoup plus d’étincelle, nous étions que des femmes, nous avons balisé la piste pour les hommes. » 

Précurseuse de la négritude

Sa jeunesse

Paulette Nardal est née le 12 octobre 1896 à Le François, en Martinique, de Louise (née Achille) et de Paul Nardal. Son père était un ingénieur des travaux publics et sa mère était professeur de piano. Elle était l’aînée de sept sœurs de la famille, qui faisait partie de la petite communauté noire de la classe moyenne supérieure de l’île. Elle fréquenta l’école du Colonial College pour filles et étudia l’anglais aux Antilles. Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, Nardal est devenue enseignante, néanmoins elle décida de poursuivre ses études à Paris. 

Après ses études en Martinique, Paulette arrive à Paris en 1920 alors âgée de 24 ans, elle devient la première étudiante noire de Martinique à la Sorbonne afin d’étudier l’anglais. Elle sut rapidement s’impliquer dans le cercle artistique de l’intelligentsia française, sous l’influence des écrivains de la Renaissance de Harlem. 

À la fin de ses études, Paulette Nardal a présenté une thèse sur Harriet Beecher Stowe, femme de lettres américaine, principalement connue pour être l’auteur de La Case de l’oncle Tom, qui porte un sérieux coup à l’esclavagisme. Ce travail l’introduit à la lutte intellectuelle des Noirs aux États-Unis.

Le Salon Clamart

C’est à la fin de ses études que Paulette fut rejoint à Paris par ses soeurs Jane et Andrée. En 1929, les trois soeurs Nardal décidèrent d’ouvrir un salon parisien appelé Le Salon de Clamart. Ce salon était également un lieu de rassemblement où les intellectuels noirs d’Afrique, des Caraïbes et des États-Unis conféraient, créaient des réseaux et délibéraient sur la condition des Noirs, dominée à cette époque par le colonialisme en Afrique et la discrimination raciale aux États-Unis et aux Antilles.

Parmi les nombreux intellectuels et artistes noirs qui ont visité le salon on pouvait compter Jean-Price Mars, René Maran, Marian Anderson et Marcus Garvey. Parmi les visiteurs, figuraient également Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas, considérés comme étant les Pères fondateurs du mouvement Negritude. Les historiens concèdent cependant au Salon de Clamart la création d’un environnement intellectuel à l’origine des idées majeures associées au concept de la négritude et du mouvement de négritude qui suivit. 

Ainsi en 1931, les sœurs Nardal utilisèrent le salon pour créer la revue intellectuelle La revue du monde noir. Ephémère parution de six numéros. On y trouve des poèmes, des revues de presse, des articles d’actualité et des réflexions sur la place des Noirs dans le monde, particulièrement dans la société coloniale. Bien que l’activité n’ait été que de courte durée (1931-1932), elle permit à Paulette d’acquérir une réputation pour ses articles traitant de la condition des femmes noires au sein de la diaspora.

Paulette Nardal s’éveilla à ce qu’elle et Jane appelèrent la «conscience noire».

«Quand je suis arrivée, je n’étais que mademoiselle Nardal. C’est en France que j’ai pris conscience de ma différence. Il y a certaines choses qui me l’ont fait sentir, et puis il ne faut pas oublier que nous avons été élevées dans l’admiration de toutes les œuvres produites par les Occidentaux. Inutile de vous dire à quel point j’ai été heureuse et fière de voir comment les Parisiens, les Français pouvaient vibrer devant ces productions noires».

Féministe intersectionnelle avant l’heure

A son retour de Martinique, Paulette mit en place des écoles maternelles pour éduquer les enfants de mères qui travaillent, oeuvra pour le suffrage et lorsque les femmes obtinrent le droit de vote en 1944, Paulette les persuada à assumer le rôle politique et à œuvrer pour résoudre les problèmes sociaux. Elle fonda l’Association « Rassemblement féminin », qui cible les femmes libérales professionnelles. En 1945, elle fonda un journal, La femme dans la ville.

En 1946, Paulette fut nommée pour siéger aux Nations Unies. Elle exerça à New York les fonctions de spécialiste de secteur. Elle fut aussi la première femme noire à occuper un poste officiel à la Division des territoires non autonomes et servi pendant 18 mois. De retour en Martinique en 1948, elle prépara une histoire avec l’aide de sa soeur Alice sur le patrimoine musical de la Martinique en fondant une chorale pour promouvoir et préserver la musique traditionnelle africaine.

Paulette Nardal écrit également sur les revendications du «féminisme noir», dont elle est la figure de proue. Elle estimait que bien avant les hommes, plutôt bien insérés socialement en métropole, ce sont les femmes antillaises qui ont ressenti le besoin d’une solidarité raciale.

Cette architecte oubliée de la négritude était une résistante et battante pour la cause des femmes mais aussi du point de vue de la pensée littéraire, artistique et philosophique.

Paulette est décédée le 16 février 1985 à Marinique. A titre posthume, Jil Servant a réalisé un film biographique en collaboration avec France-Antilles T.V. en 2004 intitulé Paulette Nardal, La fierté d’être négresse (Paulette Nardal, fière d’être une femme noire) sur sa vie.

Le charme du passé c’est l’oubli

La « Mulatresse » solitude

Illustration Francioli DANCRADE

«Elle laissait éclater, dans toutes les occasions, sa haine et sa fureur…. Solitude n’abandonna pas les rebelles et resta près d’eux, comme leur mauvais génie, pour les exciter aux plus grands forfaits. »

L’Histoire d’une résistante guadeloupéenne

Née vers 1780, la Mulâtresse Solitude fille d’esclave, on la nomme la Mulâtresse Solitude à cause de sa peau claire suite au fruit du viol d’une captive africaine sur le bateau qui se dirigeait vers les Antilles. Solitude de son surnom connaît l’abolition de l’esclavage en 1794.

Du fait de son teint clair, elle fut catégorisée au sein de la société esclavagiste en tant que « mulâtre ». Pour cette raison, elle fut séparée de sa mère pour camarade de jeu des filles du maître. Traumatisée d’avoir été arrachée des bras de sa mère Solitude était murée dans le silence et parlait très rarement.

L’Abolition de 1794, un premier goût de liberté

C’est entre 1789 à 1802 que la Guadeloupe est à son apogée de ses différentes phases de la Révolution car là où la Martinique est occupée par les Anglais de 1794 à 1802, la Guadeloupe reste continuellement française. Les idées divergentes et les diverses classes sociales s’affrontent parallèlement à la multitude d’esclaves qui pose un redoutable problème dans le pays.

Après des pressions établit par la « société des amis des noirs » et d’humanistes comme l’Abbé Grégoire, la convention proclame l’abolition de « l’esclavage des nègres dans toutes les colonies » le 4 février 1794.  

L’esclavage est alors aboli en Guadeloupe mais non pas aboli en Martinique, encore sous contrôle des Anglais.

C’est à la révolution française, avec la première abolition de l’esclavage que Solitude et les noirs des colonies, esclaves et non-esclaves prennent goût à la liberté. Elle connaîtra l’amour à ce moment lors d’une rencontre avec un esclave récemment venu d’Afrique.

Son combat contre le rétablissement de l’esclavage

Mai 1802, Napoléon Bonaparte envoie le général Richepance en Guadeloupe à la tête de 3 500 hommes pour rétablir l’esclavage.

A la tête de 3 500 hommes, celui-ci a reçu pour mission de désarmer tous les soldats de couleur, de déporter les officiers rebelles et de revivifier la discipline chez les anciens esclaves. Dès son arrivée, il ordonne le désarmement des soldats de couleur et les conduit à bord de ses navires.

Un conflit éclate alors entre les troupes Napoléoniennes et des bataillons noirs, menés par les officiers noirs Joseph IGNACE et Louis DELGRES. Cette armée noire est soutenue par une partie de la population et par les « nègres marrons ».

De nombreuses femmes se battent aux côtés des hommes qui se battent contre le rétablissement de l’esclavage, elles transportent les munitions, soignent les blessés…, Solitude, enceinte de quelques mois de son compagnon, qui se bat comme elle, rejoint le combat. Malgré sa grossesse elle s’arma d’un pistolet et participa à tous les combats, de même que la compagne de Louis Delgrès, Marthe-Rose. 

L’acte du désespoir

Ce combat inégal durera plus de 18 jours , traqués par l’ennemi, Louis DELGRES et ses troupes se retranchent au Matouba et minent la demeure où ils sont, dans un ultime sacrifice, préférant « La mort plutôt que l’esclavage ! ». Le 28 mai, la maison où sont retranchés entre 300 et 500 hommes, explose à l’approche des soldats de Richepance, entrainant leur propre mort, mais aussi celles de quelques hommes de l’armée Napoléonienne.

Solitude survivra à la bataille du 8 Mai 1802 mais en route pour rejoindre le reste de la résistance, elle fut capturée et emprisonnée. Elle ne sera pas exécutée directement en raison de sa grossesse. 

Solitude accouche le 28 novembre 1802, d’un petit garçon qui nait esclave. Elle n’est exécutée par pendaison que le 29 novembre de la même année par ordre de la France de Bonaparte redevenue esclavagiste, le lendemain de son accouchement. Elle a trente ans.

Mémoire de la femme combattante de Guadeloupe

Figure féminine de cette insurrection, elle est l’une des figures inoubliables des révoltes de 1802 contre le rétablissement de l’autorité de Lacrosse sous la gouverne de Napoléon Bonaparte.

En 1999, une statue de Jacky Poulier est dressée à sa mémoire au carrefour de Lacroix, sur le boulevard des Héros aux Abymes en Guadeloupe.

En 2007, une statue a été instituée à Bagneux (Hauts-de-Seine) à l’occasion de la commémoration de l’abolition de l’esclavage et de la traite négrière (Bagneux étant jumelée avec la ville de Grand-Bourg située sur l’île de Marie-Galante). Cette œuvre, par le sculpteur Nicolas Alquin, « le premier mémorial au monde dédié à tous les esclaves résistants ».

Statue en l’hommage de la Mulâtresse Solitude

Chimamanda Ngozi Adichie

Photography Heather Hazzan

« J’ai donc décidé d’être désormais une Féministe Africaine Heureuse qui ne déteste pas les hommes, qui aime mettre du brillant à lèvres et des talons hauts pour son plaisir, non pour séduire les hommes. »

Le destin fait bien les choses…

Chimamanda Ngozi Adichie a vu le jour le 15 septembre 1977 au Nigéria dans l’État d’Anambra où elle est originaire d’Abba, issue du peuple Igbo, groupe ethnique originaire du centre-sud et du sud-est du Nigeria.

Sa famille d’Igbo fait partie de la classe moyenne à Enugu. Elle hérita d’un bel héritage celui de l’éducation de sa mère qui est reconnue comme étant la première femme registraire à l’Université du Nigéria, alors que son père était professeur de statistiques dans le même établissement. Adichie est la cinquième d’une tribu de six enfants, elle nous avouera avoir eue «une enfance très heureuse, pleine de rire et d’amour, dans une famille très unie».

Néanmoins au vu de l’éducation de ses parents, Adichie subit non seulement la pression des attentes familiales mais aussi sociales. Elle débuta ses études à l’Université du Nigéria, Nsukka dans le domaine de la médecine. Malgré la pression familiale elle décida d’écouter ses ambitions en tant qu’écrivain et délaissa ses études en médecine.

En 1997 elle s’envole aux Etats-Unis pour étudier la communication et les sciences politiques à la Eastern Connecticut State University. A partir du premier jour, elle prit conscience de la banalité des propos raciaux qui pouvaient venir à son encontre aux Etat-Unis ou de celui d’un simple individu venant du continent africain. Pendant son parcours universitaire elle partagea son temps entre le Nigéria et les États-Unis, Adichie sera diplômée d’une maîtrise en création littéraire de l’Université Johns Hopkins et profitera durant ses années d’études pour s’instruire sur l’histoire africaine à l’Université de Yalea.

Une romancière et militante féministe

Elle a commencé à écrire très jeune, vorace de livres depuis l’âge de 10 ans, elle compris que les gens comme « elle » pouvait exister à travers des livres…

Adichie mène une lutte contre l’image des Africains telle que décrite par les médias occidentaux. Elle défend sa vision du monde à travers son écriture en tant que Nigérienne riche et éduquée. Elle démontre son travail à travers sa plume d’écriture. Elle se montre étant une féministe passionnée, fougueuse car souvent critiquée pour son éloignement du continent Africain. Ses oeuvres lui permettent de lutter contre la misogynie et la condescendance auxquelles elle a été confrontée en tant que femme africaine dans la confrérie littéraire internationale.

Reconnue parmi les 100 personnes les plus influentes par le Time Magazine, Adichie est connue pour être une féministe et à donner la parole aux personnes d’origine africaine vivant en Amérique et sur d’autres continents. Ses oeuvres littéraires ou proses discutent de la guerre civile nigériane et sur des états de conflits dans de nombreuses populations et seront de véritables best-sellers.

Une carrière honorifique

Cet écrivain chevronné a reçu de nombreux prix internationaux qui marquent sa réussite littéraire.

Pour ne citer que quelques-uns de ces prix, elle remporta le «Prix O Henry» pour la nouvelle «The Embassy Embassy» en 2003, le «Prix des écrivains du Commonwealth: Meilleur premier livre» pour son roman «Purple Hibiscus» en 2005, Reader’s Digest ‘ Auteur de l’année en 2008 et «Prix du Cercle des critiques de livres nationaux: catégorie fiction» pour son livre «Americanah».

En plus d’être une romancière de renommée internationale qui peut se vanter d’avoir été inscrite sur la liste «lectures d’été» de Barack Obama grâce à Americanah, sa prise de parole sur «Le danger d’une histoire unique» est l’une des conférences les plus populaires. Pour couronner le tout, elle a été référencée par l’icône de la pop Beyonce dans sa chanson Flawless.

La romancière a obtenu un honneur lors de la cérémonie de remise des diplômes de SOAS University à Londres en 2018. Elle déclara aux étudiants:

«Vous avez maintenant les connaissances nécessaires pour vous permettre de mettre le feu au monde. Donc, peu importe la façon dont vous voulez faire cela, ne laissez jamais personne vous dire de ne pas essayer de changer quelque chose, car cela a toujours été ainsi. Chaque structure politique, économique et sociale que nous avons dans le monde aujourd’hui a été créée par des personnes et peut être recréée par des personnes. « 

Annie Turnbow Malone

Annie Turnbo Malone (1869-1957)

« Mme. L’héritage de Malone est une fusion de la santé des femmes et de leur indépendance économique », a déclaré Whitfield. 

Le début d’une vie

Annie Turnbow Malone est née le 9 août 1869 à Metropolis dans l’Illinois, née de Robert et Isabella Turnbo Annie Minerva Turnbo, ses parents étaient d’anciens esclaves et son père se rallia à l’armée de l’Union pendant la guerre civile. Elle était la dixième d’une fratrie d’onze enfants. Jeune, Annie fut élevée par sa soeur aînée suite à la mort de ses parents et fréquenta le lycée à Peoria, dans l’Illinois. Malheureusement elle, n’obtiendra pas son diplôme mais se découvrira rapidement un talent particulier pour la chimie.

Un parcours difficile

Malgré qu’elle n’ait jamais terminé ses études secondaires, elle exerça avec sa soeur le métier de la coiffure. Sa famille déménagera à Lovejoy, dans l’Illinois, Annie pris l’initiative de se convertir en «médecin de beauté». À l’âge de 20 ans, son don de chimiste lui permis de mettre au point son propre traitement shampooing et de cuir chevelu pour faire pousser et lisser ses cheveux.

Afin de faire connaître son produit, elle promut sa création dans les rues, fut un discours ainsi que des démonstration pour démontrer les effets de son nouveau shampooing sur la chevelure noire. Annie finit par créer toute une gamme de produits de soin et de beauté des cheveux spécifiquement conçus pour les femmes noires. En 1902 elle profita du plein essor de l’économie de la ville de Saint-Louis pour déménager son entreprise.

Néanmoins en tant qu’entrepreneuse noire, Annie se fut refuser l’accès aux canaux de distribution habituels. Elle continua donc de promouvoir ses produits avec ses collaborateurs en faisant du porte à porte pour faire des démonstrations telle une vraie commerciale.  Elle réussi amplement a déposé ses produits de beauté sous le nom de «Poro» . Ses efforts seront enfin récompensé suite à une réponse positive à l’exposition universelle, la société Turnbo Poro devint enfin nationale.

Son destin fera bien les choses

Au tournant du XXe siècle, à une époque de discrimination raciale et de violence, Annie donna de nombreuses manifestations au sein d’églises noires et de clubs de femmes. Partout où elle passait, elle donna la chance aux femmes qui le souhaitaient d’être formées et embauchées pour devenir des commerciales. La société ayant plus de bénéfices, la majeure partie de ses revenus sera offerte à des œuvres de charité.

Photo of Poro College Administrative Building

Annie Malone a contribué à populariser les écoles de cosmétologie, par le biais de son collège Poro. « Elle voulait qu’ils soient indépendants, qu’ils gagnent un salaire décent et qu’ils mènent une vie décente. Elle a reconnu l’apparence d’une vendeuse (et la façon dont elle parlait) était une des clés de son succès. C’est quelque chose qu’elle a appris par elle-même et elle l’a fait partie de la formation de sa force de vente « 

En 1914, Malone épouse le directeur de l’école, Aaron Eugene Malon.Malone, ancien enseignant et vendeur de la Bible à Saint-Louis. Le jeune couple offrit aux femmes afro-américaines un moyen de s’améliorer à plusieurs niveaux et une chance d’indépendance économique, les opportunités de carrière étant rares à cette époque. En 1918, le succès de Poro permit à Malone de construire un complexe d’usines et d’écoles de beauté dans le quartier noir et historique de «La Ville», à Saint-Louis.

Annie Malone a toujours cru que si les femmes afro-américaines amélioraient leur apparence physique, alors elle se faisaient davantage respecter. En 1926, le collège employait 175 personnes. Points de vente franchisés en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique et aux Philippines employait environ 75 000 femmes

Une femme au grand coeur

Chimiste et entrepreneure, Annie Turnbo Malone est devenue millionnaire en développant et en commercialisant avec succès des produits capillaires pour femmes noires à Saint-Louis.

Annie Minerva Turnbo Malone (August 9, 1869—May 10, 1957), American businesswoman, inventor and philanthropist

Elle est l’une des premières grandes d’Amérique philanthropes noirs. Malone a fait don d’importantes sommes d’argent à une multitude d’œuvres caritatives. Durant un temps, on pense qu’elle soutenu deux étudiants à temps plein dans chaque université noire américaine aux États-Unis. Elle fut don de 25 000 $ à l’Université Howard L’école de médecine dans les années 1920, contribua aussi à l’Institut Tuskegee. Généreuse avec sa famille et ses employés, elle les instruit et acheta des maisons pour ses frères et sœurs. Elle a récompensé les employés avec cadeaux somptueux pour la fréquentation, la ponctualité, les anniversaires de service, et comme récompenses pour investir dans l’immobilier.

Une femme au grand coeur qui contribua également à plusieurs orphelinats et fut don du site pour la maison des orphelins colorés de Saint-Louis. Son temps précieux sera aussi partagé en étant présidente des Clubs de couleur féminins fédérés de St. Louis, membre du comité exécutif de la National Negro Business League et de la Commission sur le racisme interracial.

De son vivant, Malone est devenue l’une des femmes noires les plus riches du pays. Elle est devenue une chef de file dans le secteur de la cosmétique, mais elle était également un chef de file de la communauté noire de St. Louis.

“L’ignorance ne s’apprend pas.”

De Gérard de Nerval

Rokhaya Diallo

« Reconnaitre que la France actuelle n’est plus celle des sempiternels ancêtres gaulois n’est pas une capitulation – nous ne sommes pas en guerre – c’est la seule option qui permettra à la France de survivre et d’exister dans ce monde en mutation ou sa place de leader ne va plus de soi. »

Qui est cette française polémiste afro-féministe?

Rokhaya Diallo, voit le jour le 10 avril 1978 à Paris, est une journaliste française. Ses parents sont originaires du Sénégal et de Gambie. On l’a connaît notamment grâce à sa lutte pour qu’une partie de la nationalité française cesse de vivre selon des critères physiques et/ ou suivant une provenance géographique.

Elle sera diplômée d’une maîtrise de droit international et d’un master en marketing en 2000. Rokhaya s’est tout d’abord fait connaître en 2009 en tant que chroniqueuse et éditorialiste sur la chaîne de La Matinale de Canal+. Elle a toujours su se faire entendre grâce à sa façon de penser totalement reculée des mouvements antiracistes et féministes traditionnels français.

Cofondatrice de l’association Les Indivisibles, elle se présente comme étant une féministe antiraciste supportant depuis des années les questions de l’affirmation de soi, de son identité, de la beauté noire naturelle ou encore la défense des femmes voilées.

Son combat : l’affirmation de l’identité

Cette force, elle a acquise suite à son expérience professionnelle et personnelle, Rokhaya fera face a deux gros handicaps pour commencer sa carrière dans le monde médiatique : sa couleur de peau et celui d’être une femme.

Rokhaya défend les valeurs du mouvement afroféministe Mwasi qui vont l’a pousser à défendre de nombreux sujets de discorde. Sa prise de position est à l’origine de nombreuses polémiques spécifiquement sur ses arguments de défense concernant les sujets suivants: le port du voile islamique, les réunions en non-mixité pratiquées, le «racisme d’État » en France ou encore sa sphère d’influence sur les Indigènes de la République. Son personnage à la fois médiatisé et critiqué ne fait pas l’unanimité.

Auparavant militante du mouvement féministe Mix-Cité , c’est en 2006 qu’elle fonde et préside l’association Les Indivisibles lorsqu’elle cite « chez la plupart de mes interlocuteurs, le fait d’être noire et d’origine populaire posait problème. Leur regard m’associait à un imaginaire et des stéréotypes gênants ».

Post Twitter 2003 compte officiel

Une Carrière bien remplie

Sa carrière se complète par le fait d’être également réalisatrice, écrivaine et animatrice de radio et de télévision.

Dans un premier temps engagée dans sa vie locale, elle a présidé le Conseil Local de la Jeunesse de la ville de La Courneuve tout en défendant en parallèle le mouvement de l’association anti-sexiste Mix-Cité.

En 2007, la voilà co-fondatrice de l’association Les Indivisibles dont l’objectif est de renverser grâce à une note l’humoristique, les préjugés racistes sur les ethnies.

Rokhaya apparaît sur plusieurs chaînes en tant que chroniqueuse dans La Matinale » de Canal + et par la suite sera aussi éditorialiste sur I>Télé et polémiste sur RTL.

Pour parfaire sa carrière, elle sera en 2010 sélectionnée par le Département d’Etat Américain afin de participer à « l’International Visitor Leadership Program » et aura l’occasion de visiter les Etats-Unis autour du thème « Managing ethnic diversity in the US ».

Des actions récompensées et reconnues

Son travail sera récompensé de nombreuses fois, Rokhaya Diallo a été reconnue par l’ONG COJEP et a reçu en 2012 le Prix de La Lutte contre le Racisme et les Discriminations.

Elle intègre aussi le programme 40under40 en tant que membre qui réunit chaque année 40 leaders européens de moins de 40 ans. Elle intercède ponctuellement dans des conférences aussi bien nationales qu’internationales, et est classée en 2013 par le magazine Slate en 36ème position parmi les 100 Françaises les plus influentes et figure parmi les 30 personnalités noires les plus influente d’Europe selon le classement du britannique Powerful Media. Ses travaux en 2010 porte sur l’Appel pour une République multiculturelle et postraciale (Respect Magazine éditions).

Ainsi elle est l’auteure de plusieurs livres comme Racisme : mode d’emploi, Comment parler de la laïcité aux enfants, À nous la France, Comment parler de racisme aux enfants… Elle a aussi réalisé plusieurs documentaires parmi lesquels Les Marches de la liberté, Les Réseaux de la haine ou De Paris à Ferguson : coupables d’être noirs.

Soit la personne que tu souhaites être sans pour autant nuire à la Liberté des autres…

Mae Jemison

NASA astronaut Mae Jemison flew on space shuttle Endeavour in September 1992, becoming the first black woman to travel to space.(Image: © NASA)

« Ne soyez jamais limité par l’imagination limitée des autres … Si vous adoptez leurs attitudes, la possibilité n’existera pas, car vous l’avez déjà fait taire … Vous pouvez entendre la sagesse des autres, mais vous devez réévaluer le monde pour vous-même « 

Une étoile est née

Mae Carol Jemison est née le 17 octobre 1956 à Decatur dans l’état de l’Alaska. Elle est la cadette des trois enfants d’un ouvrier d’entretien et d’une maîtresse d’école. Dès son plus jeune âge elle est captivée par la science. C’est suite à une infection que Mae effectue une longue expérience sur du pus. Elle évoqua par la suite son désir de devenir scientifique et sera soutenue par ses parents.

« Mes parents étaient les meilleurs scientifiques que je connaissais, car ils posaient toujours des questions », a déclaré Jemison dans un communiqué de presse de 2005.

Mae a un parcours lycéen et universitaire exemplaire à Stanford. A l’âge de 16 ans elle obtint son baccalauréat dans les sciences en génie chimique et un baccalauréat dans les arts en études africaines et afro-américaines. Par la suite, elle obtenu son doctorat en 1981 en médecine de l’Université Cornell.

Atteindre les étoiles

Elle débuta sa carrière en tant que médecin généraliste, en travaillant deux ans et demi au sein du Corps de la paix comme volontaire , en Afrique, en Sierra Leone et au Libéria. Etant polyglotte la barrière de la langue n’était pas une difficulté car elle parlait en plus de l’anglais, le russe, le japonais et le swahili (groupe de langues bantoues de l’Afrique de l’Est).

Bien qu’ayant retrouvé un emploi de médecin généraliste après son retour aux États-Unis, elle décida de faire de son rêve d’enfant une réalité. Après l’évènement historique du vol de Sally Ride, la première Américaine dans l’espace, Mae s’est empressée de s’inscrire au programme des astronautes de la NASA car de nouvelles opportunités s’étaient ouvertes aux nouveaux candidat malgré l’explosion de la navette Challenger en 1986 qui bloqua de nombreuses candidatures. Malgré cela Mae est devenue en 1987 l’une des 15 candidates au programme de NASA sélectionnées sur plus de 2 000 personnes.

Le 4 juin 1987 elle est devenue la première femme afro-américaine à être admise dans le programme de formation des astronautes de la NASA. Après une longue période d’entraînement, elle deviendra la première femme astronaute afro-américaine.

[Infographie: La navette spatiale de la NASA – de haut en bas]

Le 12 septembre 1992, Mae s’envola finalement dans l’espace avec six autres astronautes à bord de l’Endeavour pour la mission STS47, devenant ainsi la première femme afro-américaine dans l’espace. Elle reçu en reconnaissance de ses missions de nombreux prix et plusieurs doctorats honorifiques.

Des récompenses en Or

En 1988, ses réalisations seront reconnues, elle a reçu le prix Essence Science and Technology Award, a été nommée femme de l’année Gamma Sigma Gamma en 1990, a reçu le prix Ebony Black Achievement Award en 1992 et a reçu une bourse Montgomery du Dartmouth College en 1993. En 1992, une école publique à Detroit, Michigan – l’Académie Mae C. Jemison – porte son nom. Jemison est membre de l’American Medical Association, de l’American Chemical Society et de l’Association américaine pour l’avancement des sciences.

Aussi Mae a siégé au conseil d’administration de la World Sickle Cell Foundation de 1990 à 1992 et est également membre du comité du concours de géographie American Express ainsi que membre du conseil d’administration du Centre de prévention de la malnutrition chez les enfants.

Ses nouveaux challenges

En 1993, Mae démissionne de la NASA pour fonder sa propre entreprise, le Groupe Jemison, pour permettre des recherches et développer la science et la technologie de pointe au service de la vie quotidienne. En l’honneur de sa mère, elle créa également la Fondation Dorothy Jemison. L’un des projets de sa fondation, The Earth We Share, propose un camp scientifique international où des jeunes de 12 à 16 ans travaillent à résoudre des problèmes actuels globaux et cherchent à améliorer leurs compétences en matière de résolution de problèmes.

En 2001, elle a publié son autobiographie intitulée Où va le vent: quelques moments de ma vie.

Aujourd’hui Mae Jemison est inscrite au National Hall of Fame, et est présente dans chaque étoile…

Josephine Baker

PHOTO: Library of Congress

“Eh oui ! Je danserai, chanterai, jouerai, toute ma vie, je suis née seulement pour cela. Vivre, c’est danser, j’aimerais mourir à bout de souffle, épuisée, à la fin d’une danse ou d’un refrain.”

Première icône noire

On l’a connait grâce à sa jupe banane frémissante et sa danse désarticulée au doux rythme sur les plateaux des Folies Bergère et du Casino de Paris où elle vocalise « J’ai deux amours, mon pays et Paris ». Mais d’où vient-elle ?

Joséphine est née le 3 juin 1906 à Saint Louis dans le Missouri, de son vrai nom Freda Josephine McDonald, elle passe son enfance dans la pauvreté avant de s’intéresser à la danse et apprendre à danser. Elle grandit dans une famille blanche fortunée et travaillera dans le nettoyage de leurs maisons et sera la nourrice de leurs enfants, qui lui rappelait de ne pas embrasser le bébé de la famille.

A l’âge de 13 ans, elle trouve un emploi en tant que serveuse dans le club Old Chauffeur. Ses parents, tous deux artistes de spectacle, se produits dans tout le Midwest pendant la ségrégation, et amenaient souvent Joséphine sur scène pendant leurs spectacles. Grâce à ses parents elle dansait souvent dans la rue et collectait de l’argent auprès des spectateurs. Finalement, elle finit par attirer l’attention d’une troupe de théâtre afro-américaine, c’est donc à l’âge de 15 ans qu’elle s’enfui et commença à se produire avec le groupe.

Des années plus tard elle rencontrera Willie Wells et connaitra un bref mariage à ses côtés. Bien que ce fût inaccoutumé pour une femme de son époque, Joséphine ne dépendait jamais d’un homme pour obtenir un soutien financier.

Grâce à son talent elle commence à connaître le succès à Broadway. Dans les années 1920, elle s’installe en France à Paris et devient rapidement l’un des artistes interprètes les plus populaires et les mieux rémunérés d’Europe. Joséphine se maria et divorça trois fois : avec l’Américain Willie Baker en 1921 (dont elle a choisi de garder le nom de famille), le Français Jean Lion en 1937 (dont elle a obtenu la citoyenneté française) et le chef d’orchestre français Jo Bouillon en 1947 (qui élever ses 12 enfants adoptés).

Une artiste aux multi-facettes

Sa carrière évoluera dans la société parisienne intégrée lorsque qu’elle se produit dans La Folie du Jour au Théâtre Follies-Bergère. Sa performance à couper le souffle, avec ce costume de 16 bananes enfilées dans une jupe reste encore célèbre, et cimenta son statut de célébrité. Josephine a rivalisé avec Gloria Swanson et Mary Pickford en tant que femme la plus photographiée au monde. Elle joua dans deux films au début des années 1930, Zou-Zou et Princesse Tam-Tam.

Josephine Baker in her infamous banana skirt (1927)

Joséphine travailla pour la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle joua pour les troupes et était une correspondante respectable de la Résistance française et un sous-lieutenant de l’armée de l’air auxiliaire des femmes. Elle a été ensuite couronnée de la Médaille de la Résistance et a été nommée Chevalier de la Légion d’honneur par le gouvernement français pour son travail acharné et son dévouement. Elle se consacra par la même occasion pendant les années 1950 et 1960 à la lutte contre la ségrégation et contre le racisme aux États-Unis. L’Association nationale pour l’avancement des gens de couleur (NAACP) a célébré le 20 mai Josephine Baker Day en l’honneur de son dévouement et sa lutte pour cette cause.

Joséphine Baker restera la Première icône noire à mettre sa popularité au service des autres tout en s’engageant pour la cause des Afro-Américains et en soutenant les idées de Martin Luther-King. Artiste reconnue au multi-facettes et mère de 12 enfants adoptés, protectrice des animaux, Joséphine Baker restera un modèle encore aujourd’hui.

Malheureusement après son retour sur scène en 1973, Josephine Baker décéda d’une hémorragie cérébrale le 12 avril 1975 et fut inhumée avec les honneurs militaires.

Nous devons mener la vie que nous souhaitons et cela sans regrets…

Wilma Rudolph

« Ne sous-estimez pas la puissance des rêves et l’influence de l’esprit humain. Nous sommes tous pareils dans ce concept : Le potentiel pour la grandeur vit en chacun de nous »

Cette femme qui a su changer son destin

Wilma Glodean Rudolph est née prématurément le 23 juin 1940 à Saint Bethléem, dans le Tennessee. Elle est la vingtième enfant d’une famille de vingt-deux enfants, fille d’un porteur de bagages de la gare locale et d’une domestique.

Une vie bouleversée

L’histoire de Wilma Rudolph est avant tout une incommensurable leçon de résistance de chocs traumatiques, de solidarité et d’amour. A 4 ans, Wilma est victime d’une poliomyélite, de double pneumonie et de scarlatine, elle avait des problèmes de jambe gauche qui l’a forcé à porter un corset. C’est avec une grande détermination et l’aide de la physiothérapie qu’elle pu venir à bout de ses handicaps.

La médecine l’avait déjà condamnée à ne plus jamais retrouver l’usage de sa jambe gauche, elle n’a plus de force dans sa jambe et son pied. Nous sommes en 1944. Néanmoins l’amour inconditionnel de sa famille et son exceptionnelle volonté vont aider Wilma , une petite fille que rien ne prédestinait à embrasser un destin extraordinaire. « Mes médecins me disaient que je ne marcherais plus jamais, expliquait-elle. Elle parvient alors à remarcher, jusqu’à devenir une légende injustement oubliée.

Un parcours de combattante

À l’âge de six ans, Wilma commence alors à sauter sur une jambe. 

À huit ans, elle se déplace avec un corset puis c’est à l’âge de 11 ans qu’elle commence à s’intéresser au basket-ball. Rudolph s’intéresse tout naturellement au sport pour devenir une athlète inée. Elle sera nommée All-American Basketball au lycée. Cependant, c’est après une rencontre inattendue avec un entraîneur universitaire qu’elle se tourne vers l’athlétisme.

A l’âge de 16 ans alors qu’elle est encore au lycée, Rudolph elle participa aux Jeux olympiques de 1956 à Melbourne, en Australie et a remporté une médaille de bronze au relais 4×100 mètres étant la plus jeune membre de l’équipe américaine d’athlétisme.

Quatre ans plus tard, Wilma tenta sa chance aux Jeux olympiques d’été de 1960 déterminée à remporter une médaille d’or. Sa performance à Rome a fait d’elle l’une des plus grandes athlètes du XXe siècle et l’a fera connaitre mondialement. Du haut de ses 1,80mètres, de ses jambes interminables et de sa grâce, elle sera surnommée « la gazelle noire » par la presse italienne durant les JO. Elle remporte trois médailles d’or et bat pour la première fois trois records du monde. Rudolph est devenu la première femme américaine à remporter trois médailles d’or en athlétisme au même match olympique. Cette performance lui vaudra également le titre de «femme la plus rapide du monde».

Malgré une enfance fragile et souffrante, Wilma sera à l’orée de ses vingt ans, une athlète accomplie en devenant une pionnière afro-américaine et championne d’athlétisme.


MARK KAUFFMAN
[Wilma Rudolph, 20 ans, gagnant du 100 mètres en 11 secondes et médaillée d'or aux Jeux olympiques d'été
MARK KAUFFMAN
[Wilma Rudolph, 20 ans, gagnant du 100 mètres en 11 secondes et médaillée d’or aux Jeux olympiques d’été

Une fin de carrière dans l’ombre mais enfin reconnue!

Peu après ses médaille, Wilma se retira de la compétition pour devenir enseignante et entraineur.

Son histoire admirable sera partagée dans son autobiographie en 1977 puis a été transformée en film télévisé plus tard la même année. Dans les années 1980, elle a été introduite au Temple de la renommée olympique des États-Unis et a créé la Fondation Wilma Rudolph pour promouvoir le sport amateur.

Une véritable leçon de vie

Notre action est de nous souvenir de Wilma comme étant l’une des femmes les plus rapides en piste et une véritable source d’inspiration et de courage pour des générations d’athlètes. Elle déclara un jour: « Gagner, c’est bien, mais si vous voulez vraiment faire quelque chose dans la vie, le secret est d’apprendre à perdre. Personne ne passe toujours sans défaite. Si vous pouvez jouer après une défaite écrasante, pour gagner à nouveau, vous allez devenir un jour champion. «  En 2004, le service postal des États-Unis a rendu hommage à la championne olympique en présentant son portrait sur un timbre de 23 cents.

Malgré une société en constante évolution mais à une époque où la question des droits civiques est controversée, Wilma Rudolph devient une ambassadrice rêvée de la cause afro-américaine« Vous grandissez en voyant et entendant toutes ces injustices… Bien souvent, ces cicatrices profondes ne guérissent pas », confiera-t-elle plus tard. A Clarksville, ville où la ségrégation est plus qu’un sujet complexe, elle s’activera à changer la donne.

Elle est décédée le 12 novembre 1994 à Brentwood (Tennessee) après avoir perdu son combat contre le cancer du cerveau.

Oprah Winfrey

The greatest adventure you can take is to live the life of your dream
La plus grande aventure que vous puissiez vivre est de vivre la vie de vos rêves

Il était une fois…

Oprah Winfrey est née Orpah Gail Winfrey le 29 janvier 1954, dans la ville rurale de Kosciusko, dans le Mississippi, née d’une mère adolescente célibataire nommée Vernita Lee, femme de ménage. Son prénom est officiellement orthographié Orpa (un nom tiré du livre hébreu de Ruth), hors suite aux erreurs de prononciation et des fautes d’orthographe son prénom finira par s’orthographier Oprah et plus Orpa.

Elle grandit dans un environnement familial très instable où elle subira malheureusement les sévices les plus durs. Malgré cette triste expérience, l’adolescente fait preuve d’une volonté infaillible qui va l’aider à gravir les échelons.

Elle obtiendra une bourse à l’âge de 13 ans puis tombera enceinte à 14 ans de son fils mais qui décède en bas âge causé par une naissance prématurée. Oprah ira ensuite vivre avec l’homme qu’elle appelle son père, Vernon Winfrey, au Tennessee. A l’âge de 17 ans Oprah Winfrey commence pour la première fois dans le monde médiatique. Elle entame alors le début de sa carrière au sein d’une radio locale avant d’intégrer la télévision WTVF-TV de Nashville où elle deviendra la plus jeune présentatrice des informations et la première femme noire présentatrice sur la chaîne.

La construction de sa carrière

Une fois son diplôme obtenu, elle commence à présenter des mises à jour locales, appelées «cut-ins», pendant Good Morning, en Amérique. Elle enchaînera ensuite sa carrière dans l’émission-débat du matin aux côtés de Richard Sher.

Après sept ans de spectacle, le directeur général de WLS-TV, filiale de American Broadcasting Company (ABC) Chicago, découvre Winfrey dans une cassette d’audition envoyée par sa productrice, Debra DiMaio. À l’époque, elle surpasse les notes de Phil Donahue, animateur d’émissions nationales.

Durant sa carrière elle change l’orientation du show avec des questions traditionnelles au sujet des femmes tout en alternant sur des sujets d’actualités controversés mais complètement discutables.

Oprah Winfrey est la Première dame des talk-shows américains, en devenant l’animatrice de programme télévisée la plus regardée aux Etats-Unis. Son émission-débat de renommée internationale de 1986 à 2011. Elle lancera ensuite son propre réseau de télévision, OWN et sa propre société de production, Harpo, Inc.

Son combat , ses récompenses

Le magazine Life salue Oprah comme étant la femme la plus influente de sa génération.

En 2005, Business Week la désignera la plus grande philanthrope noire de l’histoire américaine. Elle fut don de plus de 50 millions de dollars pour des programmes caritatifs, dont l’éducation des filles en Afrique du Sud et des secours pour les victimes de l’ouragan Katrina grâce au Oprah’s Angel Network.

Beaucoup de ses projets restent peu connus comme par exemple le projet de loi que Winfrey avait proposé au Congrès (signé en 1994 par le président Bill Clinton ) , créant ainsi une base de données nationale sur les agresseurs d’enfants condamnés. Winfrey est une activiste dévouée pour les droits de l’enfant.

Elle a également fondé la fondation Family for Better Lives et contribue également à aider son université, la Tennessee State University. En septembre 2002, Oprah a été nommée première récipiendaire du Prix humanitaire Bob Hope de l’Académie des arts et des sciences de la télévision.

Il y a encore tellement de choses à dire…

Congrats OPRAH !

Croire en ses rêves malgré d’où on vient , malgré notre statut social ou celui de notre entourage ne nous empêchera pas de devenir ce que nous souhaitons être

Maya Angelou

Le succès, c’est vous aimer vous-mêmes, c’est aimer ce que vous faites, et c’est aimer comment vous le faites.

Qui est Maya Angelou?

Elle était et restera une poète, conteuse, activiste et autobiographe américaine reconnue, Maya Angelou est née de son vrai nom Marguerite Johnson à St. Louis, dans le Missouri.

Angelou a eu une carrière logeable en tant que chanteuse,… oui oui ^^ danseuse, actrice, compositrice et première réalisatrice noire à Hollywood, mais sa carrière évolue en tant qu’écrivain et c’est à ce moment qu’elle deviendra plus célèbre. Travaillant aux côtés de Martin Luther King Jr. et Malcolm X elle sera militante des droits civiques et participera activement à l’organisation militante pour les droits civiques, la Southern Christian Leadership Conference (SCLC) en parallèle de son engagement contre l’apartheid.

Son importance dans NOTRE histoire

Dans son autobiographie plusieurs de ses volumes explorent les thèmes de l’oppression économique, raciale et sexuelle.

Elle débutera par « Je sais pourquoi l’oiseau en cage chante ». Suite à cet ouvrage d’autres volumes ainsi que plusieurs recueils de poésie écloront au cours de ses vingts prochaines années. Maya Angelou a été nommée en 1981 professeur d’études américaines à la Wake Forest University de Winston-Salem et sera nominée pour plusieurs prix notamment récompensée par la critique National Book Award.

Le Président Clinton l’honorera en lui permettant de lire son poème lors de son inauguration en 1993.

Saluée par ses oeuvres

Maya Angelou a reçu la médaille nationale des arts en 2000 et la médaille présidentielle de la liberté en 2010. Elle remporte ensuite trois Grammy Awards pour ses albums à paroles (1993, 1995 et 2002). Enfin en 1994, elle reçoit la médaille Spingarn de l’Association nationale pour l’avancement des gens de couleur (NAACP).

Non ce n’est pas le mot de la fin…

Maya Angelou est décédée le 28 mai 2014 chez elle à Winston-Salem, en Caroline du Nord. Elle restera une figure emblématique du mouvement de la lutte contre l’oppression raciale et sexiste.

Le président Barack Obama à qui elle apporta son soutien lorsqu’il remporta les primaires publiera en son souvenir une déclaration , l’appelant « une écrivaine brillante, une amie féroce et une femme véritablement phénoménale ». Angelou « a eu la capacité de nous rappeler que nous sommes tous des enfants de Dieu; que nous avons tous quelque chose à offrir », écrira t’il.

Parce que ce n’est que le début! Merci Maya Angelou